Iran Focus : Les opposants s’organisent pour une journée qui sannonce chaude en Iran à l’occasion du 7 décembre, « journée des étudiants ». Ils contestent dorénavant la légitimité même du régime et entendent marquer une fois de plus la vitalité du soulèvement populaire qui perdure. Six mois après son déclenchement, le mouvement se radicalise et réclame dorénavant le changement du régime, avec des slogans visant la tête du régime, Ali Khamenei.
Pour leur part, les autorités se préparent à réprimer violemment les manifestations. Elles cherchent à instaurer un climat de peur dans la société afin de dissuader la population et en particulier les jeunes, de participer aux manifestations massives annoncées pour la Journée des Etudiants.
Le procureur général de Téhéran, Jafari-Dolat-Abadi a annoncé que les « rassemblements illégaux » ne seront pas tolérés et que « la police a pour devoir de soccuper des fauteurs de troubles » (Agence de presse officielle Fars, 1er décembre).
Exprimant de façon la plus brut, la logique de sauvagerie qui meut les autorités du régime, le général Ahmadi Moghadam, commandant des forces de sécurité de lEtat (Naja), a mis en avant la nécessité de tuer les manifestants : « Tuer un individu pour garder en vie cent personnes, ce nest pas de la violence, cest appliquer la volonté divine » (Agence officiel ILNA, 29 novembre).
Dans un discours prononcé au collège de la police, il a estimé que les châtiments barbares pratiqués par le régime sont nécessaires, car «lexécution de ces peines est bonne pour lêtre humain ».
Avant lui également, le chef de la police dinvestigation des mollahs avait qualifié les lois criminelles du régime de « lois divines » et que « si on appliquait ces châtiments à tous les délinquants, il est certain que le nombre de délits serait des centaines de fois moindre. » (Agence de presse officielle Isna 23 novembre)