AFP: La cour d’appel de Paris se prononcera le 17 février sur une demande d’extradition par les Etats-Unis d’un ingénieur iranien, Majid Kakavand, accusé par la justice américaine d’avoir violé l’embargo sur le commerce entre les Etats-Unis et l’Iran.
Le nom de cet ingénieur, âgé de 37 ans, arrêté le 20 mars 2009 à l’aéroport parisien de Roissy alors qu’il venait passer des vacances en France, avait été évoqué dans le cadre de l’affaire Clotilde Reiss, même si l’ambassadeur d’Iran à Paris avait démenti toute volonté d’échange entre eux.
La justice iranienne doit se prononcer, après une audience samedi, sur les charges retenues contre Clotilde Reiss, arrêtée en juillet à Téhéran après avoir participé à des manifestations contre le président Mahmoud Ahmadinejad.
"Avec l’affaire Reiss, Majid Kakavand comprend qu’il est au milieu d’un truc qu’il ne maîtrise pas", a reconnu mercredi l’une de ses avocates, Me Marie-Laure Bonaldi-Nut.
Majid Kakavand est accusé par la justice américaine d’avoir acheté auprès de compagnies du New Jersey, d’Alabama et de Californie des composants électroniques ou instruments de mesure, via une société malaisienne et de les avoir illégalement exportés vers l’Iran via la Malaisie.
Clotilde Reiss, jeune lectrice de français en Iran, avait été arrêtée à Téhéran le 1er juillet pour avoir participé à des manifestations consécutives à la réélection du président Mahmoud Ahmadinejad. Elle avait été emprisonnée, puis relâchée à la mi-août, à condition de résider à l’ambassade de France, dans l’attente de son jugement.