Iran Focus: Téhéran, Un pauvre ouvrier dune fabrique de faïence dans la ville de Qazvin à louest de Téhéran, raconte à « Iran Focus » les difficultés de faire joindre les deux bouts du mois au moment où lui et 180 collègues de travail entament leur septième mois du travail sans salaire.
Farchid, qui a demandé que son nom de famille ne soit pas divulgué par la peur des représailles éventuelles contre lui et sa famille, a passé les 38 derniers jours dans un sit-in organisé quotidiennement dans la cour de leur fabrique de faïence.
Dun air sombre et grave, il explique comment son niveau de vie a continué à baisser pour atteindre des limites intolérables à cause dune montagne de dette accumulée au cours des sept derniers mois, pendant lesquels il a dû travaillé sans salaire.
« Dites-moi comment je dois subvenir aux besoins de ma femme et de mes enfants », soupire-t-il. « Si nous cessons le travail, ils refuseront de payer les salaires quils nous doivent jusque-là. Nous continuons à travailler, mais il ny a aucune garantie que lon nous paiera un jour ».
Le sit-in commence tous les jours à 6h30 du matin et se poursuit jusquà 2 heures de laprès-midi. Ces ouvriers ont entamé leur action de protestation juste après le jour du nouvel an iranien (le 21 mars).
Farchid assure quils sont décidés à continuer leur sit-in quotidien jusquau paiement de leurs salaires arriérés. Il accuse la direction de lusine de chercher à augmenter ses profits au dépent des ouvriers.
Il est frustré par lindifférence du conseil municipal et de ladministration officielle locale à leur égard.
« Ils se foutent de nous, gronde-t-il. Nous navons plus les moyens dacheter même du pain».