AFP: La France « condamne avec fermeté » les violences commises contre des manifestants lundi en Iran et « demande la libération des personnes arrêtées », a déclaré mardi le ministère français des Affaires étrangères.
« A l’heure où des aspirations démocratiques s’expriment dans plusieurs pays, la France réitère son attachement à la liberté d’expression et au droit de manifestation pacifique partout dans le monde », a dit le porte-parole du ministère, Bernard Valero, lors d’un point de presse.
Des milliers de personnes ont réussi à manifester lundi dans le centre de Téhéran à l’appel des chefs de l’opposition, l’ex-Premier ministre Mir Hossein Moussavi et l’ancien président du parlement Mehdi Karoubi, malgré l’interdiction de tout rassemblement par les autorités.
Selon la police, une personne a été tuée et neuf policiers ont été blessés au cours d’incidents pendant ces rassemblements.
« La France condamne avec fermeté les violences commises à l’égard des manifestants en Iran, ayant occasionné un mort, plusieurs blessés et de nombreuses arrestations », a déclaré le porte-parole français.
« Depuis 2009, les violences et la répression n’ont jamais cessé de s’aggraver », a noté Bernard Valero, faisant état du « recours croissant à la violence policière contre les manifestants », d' »arrestations arbitraires » et de « violences commises à l’encontre de personnalités de l’opposition » ou de « journalistes ».
« La France appelle une nouvelle fois les autorités iraniennes à respecter les engagements internationaux auxquels l’Iran à souscrit en matière des droits de l’Homme », a ajouté le porte-parole.
Les manifestations de lundi, en soutien aux mouvements populaires en Egypte et Tunisie, sont les premières mobilisations significatives de l’opposition iranienne depuis un an.
En février 2010, les autorités iraniennes avaient violemment réprimé des manifestations, faisant des dizaines de morts, des centaines de blessés et des milliers d’arrestations. Elles avaient alors réussi à mettre fin à huit mois de protestations contre la réélection du président Mahmoud Ahmadinejad en juin 2009.