BRUXELLES, 17 février 2012 (AFP) – Les autorités irakiennes sont tenues pour responsables de la sécurité des opposants iraniens résidents du camp d’Achraf dont le transfert vers un autre camp devrait commencer incessamment, a rappelé vendredi le porte-parole de la chef de la diplomatie de l’UE, Catherine Ashton.
« Nous appelons le gouvernement irakien à s’acquitter de ses responsabilités relatives à la sûreté et la sécurité des résidents du camp » d’Achraf, a affirmé Michael Mann dans un communiqué.
« Nous appelons également les résidents à coopérer pleinement avec les autorités irakiennes et l’ONU », a-t-il ajouté.
Le camp d’Achraf, au nord de Bagdad, abrite quelque 3.400 réfugiés iraniens hostiles au régime de Téhéran. Les résidents du camp d’Achraf doivent être transférés vers un autre camp près de Bagdad, le camp Liberty, où le HCR a prévu d’entamer les démarches nécessaires pour leur donner le statut de réfugié et permettre ainsi leur installation hors d’Irak.
Le gouvernement irakien souhaite depuis longtemps fermer le camp d’Achraf, contrôlé par l’Organisation des Moudjahidine du peuple iranien (OMPI), principale composante du Conseil national de la Résistance iranienne (CNRI).
Bagdad lie la fermeture d’Achraf au respect de sa souveraineté et souligne ne plus pouvoir tolérer cette enclave sur son territoire.
Les autorités irakiennes ont fixé à avril la fermeture définitive du camp d’Achraf.
Les Moudjahidine du peuple se sont installés en Irak pendant la guerre Iran-Irak (1980-1988) et avaient reçu le soutien du régime de Saddam Hussein pour mener des actions armées contre l’Iran.
Après la chute du dictateur irakien en 2003, ils ont été désarmés par les forces américaines, qui ont assuré la sécurité du camp avant de la transférer en 2009 aux forces irakiennes, dont les responsables entretiennent de très bonnes relations avec Téhéran.