
Tandis que le grand hall d’exposition de Villepinte s’apprête à recevoir des dizaines de milliers d’opposants au régime de Téhéran samedi 13 juin, un sommet du G7 a eu lieu en Allemagne les 7 et 8 juin, qui a donné lieu à un accord sur le climat. Parmi les objectifs de cette rencontre, il s’agissait aussi, à la veille de la signature d’un accord nucléaire avec l’Iran, de faire le point sur la prolifération des armes nucléaires dans ce pays, et de débattre sur la situation de crise au Moyen-Orient.
L’Occident peine à établir une stratégie valable pour répondre au phénomène grandissant de l’extrémisme et du fondamentalisme tout en préservant ses intérêts. Il semble être particulièrement démuni face à cette crise qui s’enlise, ignorant visiblement les racines du problème, et supposant à l’Iran un pouvoir beaucoup plus fort qu’il ne l’est réellement.
En effet, l’Occident semble ne pas prendre en compte deux réalités importantes.
D’abord, l’Iran et les mollahs sont au cœur du problème, puisqu’ils nourrissent le fondamentalisme derrière une modération hypocrite, et refusent la transparence requise par le protocole du Traité de non-prolifération vis-à-vis de leur programme nucléaire.
D’autre part, le régime iranien n’est pas aussi puissant qu’il voudrait le laisser croire. Les crises économiques, sociales, nationales et internationales qu’il traverse le rendent très vulnérable. Pour l’empêcher de nourrir de nouveaux conflits, l’Occident peut et doit agir avec fermeté.
Maryam Radjavi, la Présidente élue par le CNRI, a présenté à la Chambre des Représentants des Etats-Unis, le 29 avril dernier, les cinq étapes de la marche à suivre dans le but de vaincre le fondamentalisme islamique. D’abord, il s’agit d’expulser les Forces Al-Qods iraniennes du sol irakien pour que les Sunnites irakiens, retrouvant leur force et leur unité, s’allient aux opposants syriens du régime tyrannique de Bachar Al Assad. Ensuite, il est important de reconnaître la volonté du peuple iranien de renverser le régime des mollahs, et de le remplacer par un régime démocratique dont l’Islam est un Islam tolérant, et non sa caricature actuelle. Il faut enfin empêcher par tous les moyens le régime iranien d’acquérir l’arme nucléaire.
Il s’agit, pour résumer, de reconnaître que le régime des mollahs ne peut en aucun cas être la solution à la crise que traverse le monde, puisqu’il est le cœur du problème. C’est dans l’espoir de résoudre ce problème que les iraniens vont unir leurs voix samedi 13 à Villepinte.
Pour l’ancien Ambassadeur à la Commission des Droits de l’Homme aux Nations Unies Ken Blackwell, qui écrit dans TownHall, le peuple iranien doit revenir au centre des stratégies politiques qui concernent le Moyen-Orient. « Le rassemblement du 13 juin est une bonne opportunité pour corriger cette situation » : la résolution ne peut passer par des accords nucléaires qui ne feraient qu’apporter un peu plus de légitimité au régime. C’est donc la voix du peuple, unie derrière un projet d’avenir en dix points pour l’Iran, qui est au cœur de la stratégie pour répondre à la tyrannie qui sévit au Moyen-Orient.