Léconomiste (Maroc), 17 mai – Les chances de conclusion d’un accord entre Téhéran et l’Europe lors de la prochaine réunion de crise sur le programme nucléaire iranien sont minimes. La partie européenne étant « otage des extrémistes » au sein du gouvernement américain, a annoncé mardi le chef des négociateurs iraniens, Sirous Nasseri. Malgré la menace d’une escalade pouvant mener jusqu’au Conseil de sécurité de l’Onu, Téhéran maintien sa position « définitive » au sujet de la reprise d’une partie de ses activités relatives à l’enrichissement d’uranium, a dit Nasseri. Et de relever que « si nous parvenons à un accord sur le plan proposé par les Iraniens, il se peut que nous nous entendions sur le moment de cette reprise ». Interrogé sur le moment que les Iraniens choisiraient pour signifier formellement leur décision de reprise de ces activités à l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA), il a répondu: « Chaque chose en son temps, pour l’instant nous allons discuter avec les Européens ». Les Iraniens ont renoncé à cette annonce in extremis la semaine passée. La France, l’Angleterre et l’Allemagne négocient avec l’Iran pour obtenir de celui-ci la garantie que son programme nucléaire civil ne dissimule pas une unité de fabrication de la bombe atomique. Pour les Européens, la meilleure garantie que puisse offrir Téhéran est de renoncer définitivement à enrichir l’uranium, ce que rejette la partie iranienne. L’Iran a annoncé lundi 16 mai que les chefs de la diplomatie allemande, française et britannique entameront des entretiens avec le dirigeant iranien chargé du nucléaire, Hassan Rohani, le 23 mai dans l’une des capitales européennes.
Synt-L’Economiste/Map