Reuters, Bruxelles, 13 septembre LIran fabrique 5000 centrifugeuses qui pourraient servir à produire du combustible nucléaire à usage militaire et presque deux tiers des machines sont déjà prêtes à lemploi, a dit un groupe de lopposition iranienne en exil mardi.
Le Conseil national de la Résistance iranienne (CNRI), qui a donné des informations précises sur le programme nucléaire de Téhéran par le passé, est laile politique de lorganisation militante des Moudjahidine du peuple (MKO), qui est sur la liste des organisations terroristes du Département dEtat.
« Pour denrichir de luranium à des fins militaires, le régime iranien se concentre sur la fabrication de 5000 centrifugeuses », a dit Ali Safavi, un responsable du CNRI, dans une conférence de presse à Bruxelles.
Les centrifugeuses purifient luranium qui servira pour des sites nucléaires militaires. Un site commercial denrichissement type possède des dizaines de milliers de centrifugeuses, ce qui rend le nombre de 5000 relativement mineur.
Mais elles pourraient produire théoriquement assez de combustibles duranium hautement enrichi pour plusieurs bombes par an.
« Ce sera la première phase du but ultime qui vise la production de 50.000 centrifugeuses qui pourraient leur permettre denrichir de luranium pour un usage militaire », a dit Safavi.
Dans ce qui représente la sixième déclaration du CNRI à la presse en quelques semaines, Safavi a affirmé que Téhéran a fait entrer clandestinement des moteurs de centrifugeuses de Chine via Dubaï ces deux dernières années.
Le mois dernier, le CNRI avait dit que lIran avait acheté du tritium, une matière à double usage qui peut être utilisée pour intensifier une explosion nucléaire, dune société sud-coréenne. Séoul a reconnu que Téhéran avait tenté dacheter du tritium dune compagnie coréenne, mais a démenti que la vente ait eu lieu.
LEurope et les Etats-Unis se préparent à demander à lAgence internationale de lénergie atomique (AIEA) de déférer lIran devant le Conseil de Sécurité après que Téhéran ait repris la conversion duranium le mois dernier par crainte que lIran ne cherchent à développer des armes nucléaires. Le conseil de lAIEA se réunit lundi prochain.
Téhéran dément vouloir des armes et insiste sur le fait que ses ambitions nucléaires sont limitées à la production pacifique délectricité.
En août 2002, le CNRI révélait lexistence du site deau lourde dArak et dune installation souterraine denrichissement massif duranium à Natanz.
LIran a par la suite déclaré Natanz et à Arak à lAIEA, bien que lagence ait lancé une enquête à grande échelle sur le programme nucléaire de lIran, quelle na jamais terminée.