Iran Focus, Téhéran, 25 octobre – Mahmoud Ahmadinejad, le président ultraconservateur de lIran, a établi une ligne de conduite ferme concernant le programme nucléaire du pays, programme qui soulève beaucoup de controverses. Il a ironisé sur la réaction des pays occidentaux face à la reprise par lIran des activités nucléaires. Ces activités ont été vigoureusement condamnées par une résolution appuyée par les pays européens et qui a été prononcée par les gouverneurs lAgence internationale de lénergie atomique.
Prenant la parole lors dun rassemblement détudiants à Téhéran, Ahmadinejad a commenté la réaction des pays occidentaux en ces termes : « Au début, ils ont fait beaucoup de bruit sur cette affaire, mais petit à petit, ils ont été obligés de se rasseoir tranquillement ».
Lintégralité de son discours a été publiée dans lédition de lundi du quotidien semi-officiel, Djomhouri Eslami.
Ahmadinejad a déclaré que son gouvernement reprendra le cycle complet du combustible nucléaire, notamment l’enrichissement duranium. Il a ajouté que son gouvernement « a soutenu de façon très sérieuse » la décision de reprendre les activités nucléaires au centre de conversion de luranium à Ispahan et quil « sen tiendra à cette décision ».
« La République islamique a conclu quun statut quo nuirait à notre sécurité nationale », a-t-il dit.
« Plus nous battons en retraite et plus ils vont de lavant, au point que Mohammad ElBaradei, le secrétaire général de lAgence [Internationale de lEnergie Atomique AIEA »>, nous a dit récemment, je cite ses paroles : Ils ne veulent pas que vous disposiez de la technologie nucléaire. » Ahmadinejad évoquait par là les négociations désormais suspendues qui se déroulaient entre lIran et le trio européen la France, lAllemagne et le Royaume-Uni.
« Pourquoi devrions nous renoncer? », a demandé le Président de tendance islamiste radicale. « Où dans nos lois est il écrit que nous devrions mendier auprès des Européens pour disposer de nos droits? »
Ahmadinejad sest dit confiant du fait que lOccident sera obligé de faire marche arrière devant la volonté du régime rejeter le compromis, et il a indiqué que son gouvernement était encouragé par ce quil percevait comme une réaction « faible » de lOccident.
« Si Dieu le veut, lOccident acceptera notre position car dans le monde, le pouvoir politique de lIran est très grand et sans rival dans certaines contrées. Nous avons besoin du monde, mais nous avons montré que nous pouvons nous développer sans lui ».
Faisant référence aux rencontres quil a eues en septembre aux Nations Unies avec des hauts fonctionnaires britanniques, le président ultraconservateur a dit : « A New York, les Anglais nous ont demandé de ne pas soulever de problème. Ceci nous montre que lOccident est très proche de la rupture et quil est beaucoup plus faible quil ne le prétend ».
Il a ajouté que contrairement à ce qui se disait, son gouvernement ne voit pas la question nucléaire comme une crise.
« Certains veulent nous faire croire que les portes de lenfer se sont ouvertes. De létranger nos ennemis crient honte sur nous et veulent que nous pensions que quelque chose dénorme sest produit ».
Le président ultra conservateur à éliminer toute éventualité de frappes militaires contre lIran.
« Si lOccident était à même de nous mettre une gifle, il ne nous en informerait pas à lavance. Si vous voyez quils ne nous frappent pas, soyez surs quils nen sont pas capables et quil ne le feront jamais ».
Lex commandant des gardiens de la révolution devenu Président à poursuivi en disant : « La République Islamique comprend pourquoi lOccident à peur de la technologie nucléaire iranienne. Cest parce que si lOccident accepte que lIran atteigne ce niveau de technologie, leur propagande de 27 ans, disant que notre Etat religieux était incapable de quoi que ce soit, serait réduite à néant ».
« L’autre crainte quéprouve l’Occident, cest que la nation iranienne ait obtenu cette technologie seule, et quoi qu’elles fassent, nous la reconstruirons. Cette science ne sera pas détruite en Iran. Chaque fois que nous le déciderons, nous la renouvellerons ».
« LOccident est également inquiet parce que si l’Iran rejoint le club des pays ayant maîtrisé le cycle complet de la combustion nucléaire, l’Occident ne pourra pas empêcher d’autres pays dy parvenir », a-t-il dit.
Il a ajouté que lOccident était « très remonté » contre lIran, mais « que cela ne nous dérange pas. Nous disons quils peuvent emporter cet courroux dans leur tombe ».
Ahmadinejad a indiqué que l’Occident était contre lexistence même de la République islamique. « Si ce problème [du nucléaire »> est résolu, alors ils soulèveront la question des droits de l’homme. Si le problème de droits de l’homme est résolu, alors ils soulèveront probablement le problème des droits des animaux. »
« Nous leur avons dit que maintenant tout a changé », a-t-il dit.
Avec le temps, nous allons continuer à avancer, pas à pas, et nous ne ferons pas demi-tour. Quand nous commenceront le cycle de combustion, il ne fait aucun doute, que tout sera différent.