DPA, Munich, 7 novembre Samedi dernier, le magazine dactualité Focus a révélé que Berlin avait averti les industriels allemands que les fabricants de missiles iraniens et syriens se procuraient du matériel allemand de haute technologie par lintermédiaire de sociétés criminelles basées à Moscou.
Au départ, le matériel était exporté en toute légalité à Moscou, où les intermédiaires, qui se font passer pour des compagnies industrielles et des instituts de recherche russes accrédités, les réexpédiaient directement en Iran et en Syrie.
Dans cet article, qui devait être publié lundi et dont la primeur a été communiquée aux média dinformation, Focus disait que le procédé était décrit dans un message davertissement confidentiel envoyé à de nombreuses sociétés allemandes et qui leur demandait de demeurer sur leurs gardes, en vue du risque de duperie.
Ce message disait que lIran est en train dobtenir des instruments de mesure, des systèmes de propulsion et de guidage dans le but daméliorer les performances de son Chahab 3, un missile de portée moyenne. Le Chahab 3 peut transporter une tête nucléaire et frapper lEurope car il a une portée de 3.500 kilomètres.
Le magazine a ensuite révélé que la Syrie se procuraient ces systèmes pour moderniser ses missiles Scud de fabrication russe et désormais vieillis. Les Scuds constituent une menace principalement pour Israël.
Le message davertissement émis par Berlin cite les noms de 15 entreprises qui ont leurs coordonnées à Moscou, St Petersbourg et Samara et qui ont par le passé été impliqués dans ce type de transactions illégales. Parmi ceux-ci se trouve un institut attaché à lUniversité dEnseignement Technique dEtat de Moscou.
Mais larticle du magazine Focus na pas clairement établi si par ce stratagème les équipements, qui ont une grande utilité dans des applications militaires, avaient déjà atteint lIran et la Syrie.