The Associated Press, 2 novembre – Le sous-secrétaire d’Etat américain Nicholas Burns a exhorté vendredi la Chine et la Russie à soutenir le renforcement des sanctions à l’ONU contre l’Iran, soulignant que la position de Pékin et Moscou était cruciale pour parvenir à une solution diplomatique dans le dossier du nucléaire iranien.
M. Burns, qui s’est entretenu à Londres avec les représentants des quatre autres membres du Conseil de sécurité et de l’Allemagne, a prôné un accroissement des pressions sur Téhéran. Les Etats-Unis jugent nécessaire « d’accélérer la diplomatie » et de « renforcer les sanctions », a-t-il déclaré à l’Associated Press.
« Nous voulons une solution diplomatique », a-t-il assuré. « Nous ne voulons pas renoncer à la diplomatie, mais nous avons besoin de l’aide des pays (du Conseil de sécurité) pour cela, notamment du soutien de la Russie et de la Chine. »
Les diplomates des six pays présents à la réunion ont fait le point sur l’avancement des pourparlers avec l’Iran avant l’expiration d’une échéance donnant jusqu’au mois prochain à Téhéran pour révéler complètement le détail de son programme nucléaire.
Les Etats-Unis poussent à l’adoption d’une troisième résolution onusienne instaurant une nouvelle série de sanctions contre Téhéran, mais la Russie et la Chine restent sceptiques. « Nous sommes déçus du manque de coopération de la Chine sur une troisième résolution », a reconnu M. Burns.
Le régime iranien a jusqu’à décembre pour répondre à toutes les questions de l’AIEA (Agence internationale de l’énergie atomique) sur son programme nucléaire, demeuré en grande partie secret jusqu’à il y a quatre ans. Un rapport d’étape sur l’avancée de ces discussions doit être publié à la mi-novembre par le patron de l’AIEA, l’Egyptien Mohammed el-Baradei.
Le chef de la diplomatie allemande Frank-Walter Steinmeier a apporté jeudi son soutien à de nouvelles sanctions si Téhéran ne coopère pas sur ce dossier. AP