Leparisien.fr: C’est une rencontre au sens politique fort qui s’est déroulée ce dimanche après-midi à Paris. Une délégation américaine de la commission des Affaires étrangères de la Chambre des Représentants a rencontré Maryam Radjavi, présidente élue du Conseil national de la Résistance iranienne dans le salon d’un hôtel parisien.
Une entrevue qui pourrait faire date lorsque l’on sait que les Etats-unis ont retiré l’Organisation des Moudjahidines du peuple d’Iran (OMPI), dont Maryam Radjavi est la leader, de la liste noire des organisations terroristes, seulement au mois de septembre dernier.
La délégation a discuté notamment des moyens de contrer la menace posée par le régime iranien pour la paix et la sécurité dans le monde, de l’échec des négociations sur le nucléaire pour contenir le programme d’armement nucléaire de l’Iran, des graves violations des droits humains et de la montée du mécontentement dans le pays.
Voici des extraits du communiqué de la délégation du Congrès à l’issue de ce rendez-vous, à seulement quatre mois de l’élection présidentielle irannienne qui aura lieu au mois de juin :
– « Le gouvernement américain doit revoir sa politique concernant l’Iran après le refus par le guide suprême de la dernière offre de l’Administration américaine pour des négociations nucléaires. L’Administration devrait s’adresser à des membres de l’opposition iranienne, comme notre délégation l’a fait aujourd’hui, au lieu de mener des négociations infructueuses avec les dirigeants iraniens…»
– « L’Iran est mûr pour un changement. Contrairement à l’été 2009, lorsque l’Amérique s’est mise tenue à l’écart pour regarder les gardiens de la révolution réprimer les millions de personnes qui appelaient à un changement de régime et à l’instauration de la démocratie en Iran, l’Administration Obama a besoin de tendre la main à l’opposition démocratique comme le Conseil national de la Résistance iranienne dirigée par Mme Radjavi. »
– «La protection intégrale des résidents de Camp Liberty ne peut être assurée qu’en les déplaçant loin du danger et en les ramenant dans leur foyer où ils ont vécu 26 ans au camp d’Achraf.»
(Le camp Liberty situé à Bagdad (Irak) compte 3100 réfugiés iraniens, membres de l’OMPI. Le 9 février dernier, une attaque au mortier a fait 7 morts et près de 100 blessés, NDLR).
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« L’Iran a besoin d’un changement de régime et l’OMPI peut aider à y parvenir. »