Dans les derniers jours de 2020, les autorités iraniennes ont exécuté en silence au moins sept prisonniers à la prison de Vakil-Abad de Mashhad, dans le nord-est de l’Iran, et à la prison de Sepidar d’Ahvaz, dans le sud-ouest du pays.
Des groupes de défense des droits humains ont reconnu que le gouvernement avait simultanément appliqué des peines de mort pour quatre prisonniers dans la prison de Sepidar, le jeudi 24 décembre. L’un des prisonniers exécutés a été identifié comme étant Jafar Zabi. Cependant, il n’y a aucune information sur les trois autres.
Exécution après dix ans
À cet égard, l’association de défense des droits humains « Non à la prison – Non à l’exécution », a révélé des détails choquants sur ces exécutions. «L’un des prisonniers exécutés était Jafar Zabi. Ce prisonnier avait été détenu à l’âge de 18 ans sous l’accusation de meurtre lors d’un affrontement avec un dénommé Heydari. Après dix ans de détention, il a finalement été pendu à l’âge de 27 ans », a déclaré une source proche à l’association des droits de l’homme.
«Un jour avant l’exécution, la mère de Jafar avait supplié le juge chargé de l’affaire de donner un délai d’un mois pour convaincre la famille de la victime de révoquer la peine. Cependant, le juge n’a pas reporté la peine de mort et un jour plus tard, Jafar a été exécuté », a ajouté la source.
Aucun média d’État iranien n’a reflété la nouvelle malgré le fait que le gouvernement ait livré les cadavres à leurs familles.
Exécution de trois militants politiques et prisonniers d’opinion à Machad
En outre, les autorités iraniennes ont exécuté trois prisonniers sunnites Hamid Rast-Bala, Kabir Sa’adat-Jahani et Mohammad-Ali Arayesh à la prison de Vakil-Abad à Mashhad le jeudi 31 décembre. Notamment, le même jour, la justice a appliqué la peine de mort d’un jeune délinquant Mohammad Hassan Rezaei à la prison de Racht Lakan, dans le nord de l’Iran.
Selon l’Agence de presse des militants des droits de l’homme (HRANA) le 1er janvier, l’exécution soudaine de ces [trois] prisonniers a eu lieu alors que leurs familles étaient privées de la dernière visite avec leurs proches. Auparavant, le 30 décembre, les prisonniers avaient été transférés dans un lieu inconnu.
En 2015, des agents des renseignements affiliés au ministère du Renseignement et de la Sécurité (VEVAK) avaient arrêté Hamid Rast-Bala, Kabir Sa’adat-Jahani et Mohammad-Ali Arayesh ainsi que Farhad Shakeri, Isa Eid-Mohammadi, Hakim Azim-Gorgij, Taj-Mohammad Khormali, Abdolrahman Gorgij et Hossein Varasteh-Soleimani.
Pendant 10 à 12 mois, ils ont été maintenus à l’isolement dans le centre de détention du département des renseignements de Machad. Plus tard, ils ont été transférés à la prison de Vakil-Abad et y ont été détenus pendant environ quatre ans.
Des sources proches de la question ont également reconnu que la justice avait privé ces citoyens de l’avocat qu’ils avaient choisi et d’un procès équitable. Selon des militants des droits humains, le gouvernement iranien a exécuté plus de 250 détenus en 2020, dont quatre mineurs délinquants, neuf femmes et dix militants politiques et prisonniers d’opinion. L’Iran est le détenteur du record mondial d’exécutions par habitant.