Iran Focus, Bagdad, 30 mai – 3.446, cest le nombre dopposants iraniens appartenant au principal groupe d’opposition iranien, les Moudjahidine du peuple (OMPI), qui ont affirmé dans une déclaration intitulée « des droits de l’homme trahis », que « le rapport du 18 mai de Human Rights Watch sur [lOMPI »> est une parodie des droits de l’homme ».
« Parce quil est déformé, ce rapport viole de manière scandaleuse toutes les normes légales et internationales de base. En un mot, HRW a bradé et dégradé les droits de l’homme « , ont-ils indiqué.
La déclaration vient en réponse à un rapport de 28 pages publié par lONG américaine Human Rights Watch, prétendant que les Moudjahidine de la base Achraf y sont maintenus contre leur gré et soumis à la torture par lorganisation.
Les opposants affirment dans leur déclaration que le rapport monté à la hâte « est entièrement basé sur des entretiens téléphoniques avec les agents du ministère iranien des renseignements et de la sécurité (VEVAK), envoyés d’Iran en Europe pour servir dans une campagne de désinformation ».
Ils considèrent que Téhéran ne cherche quà criminaliser sa principale force d’opposition. « A la veille de leur mascarade électorale pour la présidentielle, les mollahs ont désespérément besoin de détourner les projecteurs de leur bilan des droits de l’homme, de leur programme d’armes nucléaires et de leur intervention croissante en Irak ».
Les résidents de la base Achraf ont ajouté que la campagne a commencé en février, peu de temps après que le Président Bush ait dit aux Iraniens dans son discours sur létat de l’Union, « quand vous vous levez pour votre propre liberté, l’Amérique se tient à vos côtés ».
On peut lire dans la déclaration : « Nous, membres et sympathisants des Moudjahidine du peuple d’Iran résidant dans la cité d’Achraf, déclarons que le rabâchage par Human Rights Watch des mensonges du régime des mollahs plante un poignard dans le coeur de la conscience humaine et les principes des droits de l’homme. Cest une insulte à ceux qui sont épris de liberté et qui sont les principales victimes du terrorisme et des violations des droits de lhomme en Iran ».
« Calomnier l’opposition démocratique est une manuvre très claire des mollahs dans le but de blanchir leurs propres atrocités, y compris l’exécution de 120.000 prisonniers politiques. La dictature religieuse et terroriste en Iran a été condamnée 51 fois par divers organes de lONU pour ses violations flagrantes des droits de l’homme. Paradoxalement, HRW n’a pas senti la nécessité de sadresser aux accusés pour corroborer les allégations d’un régime doté dun bilan effroyable en matière de droits humains. »
« Nous avons tous ont été interrogés plusieurs fois ces deux dernières années par des organismes gouvernementaux des américains et les forces de coalition. Nous avons été finalement reconnus comme personnes protégées par la quatrième Convention de Genève, ne laissant aucune place aux mensonges contenus dans le rapport de HRW. Que quelquun ait été maltraité ou harcelé en raison des différences politiques ou idéologiques avec lOMPI, privé des équipements et des logements dont jouissent les autres, maintenus ici contre son gré, ou forcé de divorcer, sont de purs mensonges destinés à déformer le sacrifice et les valeurs humaines admirés par le peuple iranien », ont-il précisé.
En référence à des allégations précédentes portées contre lOMPI par le ministère des renseignements iraniens (VEVAK), la déclaration ajoute, « les porte-parole officiels du régime iranien avaient précédemment prétendu que lOMPI cachait des armes de destruction massive dans ses bases, avait envoyé des milliers de membres dissidents dans les prisons irakiennes, avait reçu une formation commune avec l’Al Qaïda pour le maniement des armes chimiques et biologiques à Salmanpak, en Irak, surveillé les puits de pétrole à Kirkouk, et participé à des interrogatoires communs avec les agents irakiens de sécurité ». La déclaration ajoute quaprès la guerre menée par les Etats-Unis en Irak aucune preuve na été trouvée pour corroborer ces allégations.
Les résidents d’Achraf ont affirmé que les individus interrogés par HRW qui parlent de « coercition », de « torture » et de meurtre » dans les bases de lOMPI, sont des agents notoires du VEVAK. Leurs noms et caractéristiques ont été publiés en 1994 et adressés au représentant spécial de la commission des droits de l’homme de lONU et au Haut commissaire pour les réfugiés, ainsi quà Amnesty International.
Le rapport conclut en disant quau cours des onze dernières années Human Rights Watch na répondu à aucune des invitations répétées de lOMPI de venir visiter ses bases. « Nous invitons, donc, les missions denquête impartial et les organisations des droits de lhomme à venir à la cité d’Achraf pour examiner sur place les allégations les agents et des mollahs dans le rapport de HRW. »