AFP, Londres, 11 mars – Un ancien haut responsable de la défense iranien mystérieusement disparu en Turquie le mois dernier aurait été un espion pour le compte des Occidentaux depuis 2003, a affirmé le Sunday Times.
Téhéran accuse les agences de renseignement occidentales d’avoir enlevé le général Ali Reza Asghari, ex-commandant des Gardiens de la révolution et ancien vice-ministre iranien de la Défense.
De leur côté, plusieurs médias, dont le Washington Post, affirment qu’il aurait fait défection sur une base volontaire et ferait preuve de « coopération » avec le renseignement américain.
Selon le Sunday Times, sa disparition en février dernier lors d’un séjour privé dans un grand hôtel d’Istanbul, a été organisée alors que les autorités iraniennes étaient en passe de faire la lumière sur ses activités.
Le journal cite des sources iraniennes selon lesquelles sa défection aurait été organisée pendant plusieurs mois, et précise qu’au moins dix membres de sa famille ont quitté l’Iran, dont ses deux fils et ses petits-enfants.
Le général Ali Reza Asghari aurait également emporté avec lui des documents sur les liens de l’Iran avec des organisations terroristes du Proche-Orient, précise le Sunday Times. Il ne serait en revanche pas en possession de documents sur le programme nucléaire iranien.
Le ministre turc des Affaires étrangères Abdullag Gul a affirmé cette semaine que les autorités turques menaient d’intenses recherches pour tenter de retrouver le général, disparu en février lors d’un séjour privé dans un grand hôtel d’Istanbul.
Pour sa part, la presse israélienne a suggéré que son rapt aurait pu être l’oeuvre du Mossad, les services de renseignement israéliens, ce qu’a démenti vivement le ministre de la Défense Amir Peretz.