AFP, Londres, 4 février – Une attaque contre l’Iran « n’est pas à l’ordre du jour en ce moment » et les Etats-Unis privilégient la diplomatie pour amener l’Iran à respecter ses obligations nucléaires, a déclaré vendredi la secrétaire d’Etat américaine Condoleezza Rice.
« De nombreux outils diplomatiques » sont disponibles et les Etats-Unis ont « l’intention de les utiliser pleinement », a expliqué Mme Rice au cours d’une conférence de presse conjointe à Londres avec son homologue britannique Jack Straw.
La « question » d’une attaque de l’Iran « n’est tout simplement pas à l’ordre du jour en ce moment », a-t-elle précisé en réponse à une question.
Arrivée jeudi soir, Mme Rice a entamé par Londres, « meilleur ami » de l’Amérique selon elle, un marathon d’une semaine qui doit l’amener dans huit pays européens ainsi qu’en Israël et en Cisjordanie.
Après Londres qu’elle devait quitter en fin d’après-midi, elle devait se rendre à Berlin, Varsovie, Ankara, Rome, Paris, Bruxelles et Luxembourg, en Israël et en Cisjordanie.
La secrétaire d’Etat américaine a dénoncé « le bilan épouvantable du régime iranien en matière de droits de l’Homme », assurant que la population du pays « mérite mieux ».
Mme Rice a fait part de ses « espoirs de réussite » à ce sujet, insistant sur les convergences de vues entre Washington d’une part, et la France, la Grande-Bretagne et l’Allemagne d’autre part.
Les trois pays tentent de convaincre l’Iran de cesser toute activité relative à l’enrichissement en échange d’une coopération nucléaire avec l’Union européenne.
« Il y a très peu de différence », selon elle, « dans les défis auxquels nous faisons face avec le régime iranien ». En particulier, a-t-elle insisté, « les Etats-Unis ne sont pas seuls à s’inquiéter des activités nucléaires iraniennes ».
A la suite du président George W. Bush dans son discours sur l’état de l’Union, mercredi, elle s’est livrée à une attaque en règle d’un pays « engagé dans des activités qui déstabilisent la région, (…) en particulier quand il s’agit de soutenir le terrorisme, dans le but direct de déstabiliser et de ruiner les espoirs d’une paix israélo-palestinienne que nous recherchons tous ».
« Nous sommes complètement unis », a-t-elle poursuivi, « dans l’idée selon laquelle l’Iran ne doit pas utiliser la couverture du nucléaire civil » pour développer des armes nucléaires.
Américains, Français, Allemands et Britanniques, a-t-elle insisté, ont été « en très étroite consultation afin d’amener les Iraniens à respecter leurs obligations ».
Téhéran doit enfin, a demandé Mme Rice, « avoir des relations transparentes avec ses voisins et avec l’Afghanistan et l’Irak ».
Rice: une attaque de l’Iran n’est « pas à l’ordre du jour »
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