AFP, 6 novembre 2008 – La chef du parti Kadima (centre) et ministre israélienne des Affaires étrangères Tzipi Livni a laissé entrevoir jeudi la possibilité de divergences avec le président américain élu Barack Obama sur la question du programme nucléaire iranien.
"Il est possible que nous ayions quelques points de désaccord en ce qui concerne le traitement de la question de comment empêcher" l’Iran d’accéder à l’arme nucléaire, a déclaré Mme Livni à la radio publique.
Elle a reconnu que les Etats-Unis, sous la présidence de Barack Obama, "ne seront pas disposés à admettre un Iran nucléaire".
"Mais je considère problématique un dialogue préliminaire (avec Téhéran : ndlr) à un moment où l’Iran pense que le monde a baissé les bras sur la question des sanctions", a ajouté la ministre des Affaires étrangères.
"Un dialogue à ce stade pourrait être interprété comme une marque de faiblesse. Pour les Etats-Unis ou l’Europe, cela peut-être interprété différemment que dans le monde arabe", a poursuivi Livni.
Contrairement à George W. Bush, Barack Obama a évoqué la possibilité d’un dialogue sans condition préalable avec l’Iran, sous le coup de sanctions de l’ONU pour le forcer à mettre un terme à son programme nucléaire controversé.
Dans une lettre ouverte au président élu, publiée le 3 novembre dans Newsweek, le président du Conseil des relations étrangères, Richard Haas, l’avertit: "Si l’Iran poursuit ses efforts pour enrichir l’uranium, durant votre mandat vous serez très tôt confronté au choix de d’attaquer le pays (ou de donner un feu vert aux Israéliens) ou de vivre avec un Iran nucléaire".