Venus des quatre coins de l’Europe, des milliers de membres d’un mouvement d’opposition iranien ont manifesté ce samedi dans le centre de Paris contre le régime de Téhéran, soutenus notamment par l’ex-vice-président américain Mike Pence. Des dizaines de bus en provenance notamment d’Allemagne, de Pologne, ou de Scandinavie, dont certains arboraient sur leur pare-brise une pancarte « Free Iran » (« Libérez l’Iran »), étaient garés près du rassemblement, à l’initiative du Conseil national de la Résistance iranienne (CNRI) – une des principales organisations d’opposition hors d’Iran.
« Je suis là pour être la voix du peuple iranien, pour que le peuple soit entendu », a déclaré Massoumeh Raouf, une ancienne journaliste et ex-prisonnière politique iranienne, qui dit s’être évadée de prison en 1982 et être arrivée en France en 1985, où elle est réfugiée politique. Voir cette manifestation « va donner du moral aux Iraniens sur place », a affirmé à l’AFP cette membre du CNRI, ajoutant : « Nous ne voulons ni le régime des mollahs, ni le régime du shah. Les Iraniens ne veulent pas revenir vers l’arrière. Nous avançons vers la démocratie».
Le soutien de Mike Pence
Autour d’elle, de très nombreuses personnes brandissaient le drapeau du CNRI : un lion brandissant une épée au milieu des couleurs verte, blanche et rouge. Depuis 1980, après la révolution islamique, c’est une calligraphie arabe signifiant Allah qui apparaît sur le tricolore iranien. Les organisateurs ont assuré avoir réuni plusieurs dizaines de milliers de personnes.
Au même moment, le CNRI, la vitrine politique de l’Organisation des moudjahidines du peuple d’Iran (OMPI ou MEK), une organisation considérée comme « terroriste » par Téhéran, tenait une réunion à Auvers-sur-Oise (nord de Paris), à laquelle a notamment participé l’ex-vice-président américain Mike Pence, l’ex-Première ministre britannique Liz Truss ou l’ancien secrétaire d’Etat américain Mike Pompeo. « L’apaisement à l’égard du régime des mollahs peut conduire à davantage d’effusion de sang parmi notre peuple et notre résistance, allonger la liste des exécutions et remplir davantage de prisons », a lancé Maryam Rajavi, la présidente du CNRI.