Presse canadienne : 31 octobre – Le Parlement iranien à majorité conservatrice a approuvé à l’unanimité dimanche un texte obligeant le gouvernement à reprendre l’enrichissement de l’uranium, alors que les activités nucléaires de l’Iran sont critiquées par la communauté internationale.
Aux cris de « Mort à l’Amérique », les élus ont voté la poursuite du programme nucléaire national, l’un des rares dossiers sur lesquels se retrouvent nombre de conservateurs et réformateurs. Pour le président de l’Assemblée, Gholam Ali Haddad Adel, « le message au monde extérieur est que le Parlement ne cèdera pas à la coercition ». Le projet de loi sera soumis à un autre vote, de formalité probablement, une fois les détails fixés, puis devra obtenir l’approbation du Conseil des gardiens.
Ce vote intervient au moment où l’Agence internationale à l’énergie atomique (AIEA) ainsi que la France, l’Allemagne et la Grande-Bretagne tentent de persuader Téhéran de limiter ses activités nucléaires, tandis que Washington, qui y voit des programmes militaires et non civils, veut porter l’affaire devant le Conseil de sécurité des Nations unies. L’Iran refuse de cesser l’enrichissement pour une durée indéfinie, comme le lui demande la troJika européenne en échange d’un accord commercial et de technologie nucléaire civile.
Le principal négociateur iranien pour le nucléaire, Hossein Mousavian, a déclaré à l’Associated Press qu’il estimait à « 50-50 » les chances de parvenir
à un compromis avec la troJika d’ici à la réunion de l’AIEA le 25 novembre. Si d’ici là Téhéran n’a pas renoncé à l’enrichissement d’uranium, la plupart des pays européens risquent de soutenir Washington.