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IRAN/LIVRE: Au Coeur de l’Humanité Consciente: Le prix de rester humain

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aucoeurdelhumanite: Elle a vécu une torture terrible, des conditions de détentions extrêmes et Azam Hadj Heydari est toujours là, à mener son combat.

Iranienne, elle est née dans une famille dont le père et les frères étaient de fervents fidèles de Khomeiny. Ses deux sœurs et sa mère étaient les moins que rien de la famille.

Azam se soumet, puis petit à petit se rebelle et rejoint les Moudjahidines vers ses 20 ans, à la fin des années 1970.

Ses rencontres avec d’autres jeunes déterminés, lui permettent de trouver du sens, d’obtenir une certaine Liberté.

Elle apprend à dominer sa peur, tout en sachant qu’en rentrant chez elle le soir elle devra se justifier auprès de son père et de ses frères, qui n’hésitent pas à être violents.

La journée elle enseigne dans une école, puis elle milite, de plus en plus. Jusqu’à se faire repérer par les pasdaran et se faire rouer de coups.

« Pas un jour ne se passait sans qu’on ne se fasse tabasser dans la rue. Et pas un jour sans que des partisans des Moudjahidines ne se fassent tuer ou blesser, arrêter et torturer par les matraqueurs de Khomeiny. »

Face à cette violence, le désir de Paix et de vivre dans une démocratie se renforce, tout autant que les coups pleuvent. Car « grâce aux soutiens des gens, la motivation était à son paroxysme. L’agacement du régime était palpable ».

Azam se fait emmener par les pasdaran.

« C’était la première fois que j’étais confrontée personnellement à la torture ».

Puis la vie en prison commence.

Des centaines de femmes se retrouvent dans des toutes petites cellules. Les conditions de vie, ou de survie, sont atroces. Elles ne peuvent pas se doucher, elles ne mangent pas à leur faim, et surtout elles se font battre. Elles sont soumises à des interrogatoires et se font torturer davantage.

……

Mais elles résistent. Elles forment un noyau dur. Chacune est présente pour l’autre, elles développent une solidarité incroyable. Elles s’organisent pour que chacune garde le sourire, pour que chacune reste forte.

Et elles y parviennent. Certaines jeunes femmes ont une telle soif de justice, une telle Foi en leur combat que leur sourire ne s’efface pas de leurs visages, même après un « interrogatoire ».

Il y a bien sûr des traîtresses, mais rien ne dissout cette fraternité.

« J’ai senti que nous étions devenues comme les maillons d’une chaîne, liées les unes aux autres. Personne n’aurait pu nous séparer ».
Ces prisonnières politiques partagent des victoires autant que la souffrance. Cette souffrance qui devait être palpable, notamment lors des exécutions. « Dans les premiers mois de l’année 1983, pratiquement chaque nuit, entre 3 heures et 4 heures du matin, en moyenne cinquante personnes étaient exécutées et, chaque nuit, nous entendions les coups de feu. »

Editions: Gawsewitch Jean-Claude | juin 2010

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